Salon de l’agriculture 2025 : L’intelligence artificielle, l’enjeu majeur pour l’agriculture de demain !

Le Salon de l’agriculture est de retour à Porte de Versailles du 22 février au 2 mars 2025. Pour la 2e année consécutive, le Salon propose un espace au Pavillon 7.2 dédié aux technologies et solutions agricoles baptisé SIA’PRO. Cet endroit, conçu par les filières agricoles, n’est destiné que pour les professionnels. Mon Paris FM a pu s’y rendre et vous propose de découvrir une thématique abordée et primordiale pour le futur de l’agriculture : l’Intelligence Artificielle. 

Une chose est sûre, l’Intelligence artificielle est de plus en plus présente dans l’agriculture française. Elle est utilisée pour monitorer la santé des animaux et faciliter leur surveillance, simplifiant donc le quotidien des agriculteurs. Dans les années 2010, une avancée technologique va bouleverser l’agriculture française, l’arrivée de capteurs fiables et précis sur les animaux et qui permet de capter en continu une très grande quantité de données, de les transmettre, de les analyser et de les exploiter.

Autre technologie maintenant primordiale chez les grandes fermes, la computer vision. Installée depuis presque 5 ans, la computer vision permet aux images de vidéosurveillance d’être analysée par l’IA, qui va donc par la suite être capable de repérer les comportements des animaux, s’ils boitent, s’ils rencontrent des difficultés à bouger, s’ils ne se nourrissent pas, etc. De plus, la computer vision est également utilisée pour surveiller les chaleurs des animaux notamment chez les vaches, car la période d’ovulation est très importante pour les éleveurs. Ces assistances permettent aux fermiers d’économiser de l’énergie et de gagner un temps fou en se concentrant sur les problèmes que signale l’IA. Autre potentialité, l’analyse des sons.

Elle va être très utilisée chez les porcs notamment, pour repérer une quelconque agressivité, ou encore une toux, qui serait sujet à une maladie. Emilie, membre du stand Geo Adventice au SIA’PRO, explique son point de vue quant à l’intelligence artificielle dans l’agriculture française : « Pour moi, c’est une avancée évidente, il est normal d’inclure l’IA dans notre agriculture, quand on sait les autres problèmes dont nos éleveurs font face, souffle-t-elle. Je trouve cela rassurant de savoir que des outils technologiques peuvent nous aider dans notre travail, nous apporter encore plus d’expertise et surtout nous faciliter la vie. Après, bien évidemment, il faut l’utiliser à bon escient. »

Quelles limites pour l’IA dans l’agriculture ? 

Les problèmes liés à l’Intelligence Artificielle ne viendraient pas de l’IA elle-même, mais plutôt de ce qu’il y a autour. Une des questions à se poser est celle de la disparité entre grandes et petites exploitations. Les premières peuvent facilement se procurer les nouvelles technologies et ainsi continuer d’évoluer avec leur temps, les dernières seront à la traîne car manque de moyens financiers. L’accès inégal à ces technologies est donc un véritable problème sur lequel il faut se pencher.

Autre limite majeure, l’avenir de l’emploi agricole. De manière tout à fait logique, et comme on le voit dans d’autres secteurs, l’avènement de nouvelles technologies entraîne souvent une baisse d’activité dans le secteur. Les machines remplacent les hommes. Enfin, se pose la question quant à la récolte de toutes les données, censées être privées, sur la génétique des animaux. 

L’Intelligence Artificielle occupera une grande place dans l’agriculture française et internationale et sera un des enjeux majeurs pour les années à venir. Arrivera-t-on à garder un équilibre entre activité humaine et exploitation des technologie ?

Alexandre Chathuant